Je crois que les individus n’ayant jamais été au chômage ne sont pas vraiment capables de comprendre ce qu’est le chômage. Cependant, il me semble que certains font, en la matière, preuve d’une forte mauvaise foi en résumant le chômage à une période de vacances dont « certains profitent bien ». Jeudi dernier, par exemple, je me suis rendu à Lille pour participer à un meeting. Au cours du dîner, j’ai discuté avec certains participants. Je ne sais comment, la question du chômage est entrée dans la discussion. Et je dois dire que l’échange qui a suivi m’a profondément écoeuré. Un sentiment que je ressens souvent quand j’aborde ce sujet, tant certains semblent prendre à plaisir à réduire à quelque chose de… très simple. Il existe en tout état de cause deux formes de chômage bien distinctes, l’une volontaire et l’autre non. Commençons par la première. Certaines personnes sont, c’est un fait, volontairement au chômage : elles préfèrent demeurer au chômage plutôt que de répondre aux offres d’emploi qui ne leur conviennent pas. Dans ce cas de figure, le coût du chômage (le revenu qu’on ne touche pas quand on ne travaille pas) est compensé selon elles par l’intérêt que présente le chômage. Pour commencer, l’individu se voit décerner des indemnités du régime d’assurance chômage. Mais il y a également un intérêt indiscutable et peut-être encore plus grand dans ce domaine : la part de loisir qu’apporte le chômage. De fait, il est avéré que certaines personnes refusent les emplois qui leur sont proposés parce que la liberté dont elles bénéficient supplante l’argent additionnel auquel elles auraient droit avec une activité ! Mais il ne faut jamais oublier la seconde catégorie de chômeurs qui, quant à elle, vit mal sa situation et est en souffrance : les personnes qui sont au chômage contre leur volonté. La plupart des chômeurs voudraient travailler, mais n’y arrivent pas en raison de la situation sur le marché du travail. Pour ceux-là, le chômage contribue à grandement détériorer leur situation. Faire la différenciation entre chômage voulu ou subi est d’après moi un minimum indispensable. Quand le chômage est subi, les individus pâtissent de la situation, et chacun devrait respecter cette souffrance. Car après tout, qui sait si la personne qui juge ne passera pas sous peu par ce parcours semé d’embûches ? J’avoue que, pendant ce meeting à Lille, il m’est arrivé de souhaiter le chômage à certaines personnes particulièrement jugeantes. En savoir plus en suivant le lien sur le site du spécialiste reconnu de ce séminaire incentive à Lille.