Je ne suis pas un cordon bleu, loin s’en faut. En fait, cela ne fait pas très longtemps que je me mets à la cuisine. Mais je m’y mets vraiment. La semaine dernière, j’ai même suivi un cours de cuisine à Paris chez Alain Ducasse. Je n’en avais encore jamais fait et je dois dire que j’ai bien apprécié la chose : l’ambiance y était très chaleureuse. Qui plus est, j’ai pu suivre sans problème (ce qui n’est pas forcément évident, quand on a autant de lacunes que moi dans le domaine !). Je craignais un peu de me retrouver entouré de ceintures noires culinaires, mais en fait, les participants étaient de tous niveaux. Certains étaient de véritables cordons bleus, c’est vrai, mais d’autres étaient plus comme moi : de simples débutants ayant tout à apprendre ! 🙂 Ce côté hétérogène aurait pu faire que ça se passe mal, mais finalement, c’est le contraire qui s’est passé : les cordons bleus n’hésitaient pas à aider les cancres et à leur montrer comment faire tel ou tel geste technique. Je crois que la bienveillance du chef a beaucoup contribué à cette ambiance très solidaire : il félicitait tout le monde et nous incitait à travailler ensemble. Bon, parfois j’avais un peu l’impression que nous étions des gosses que l’instituteur félicitait pour nos créations en pâte à sel ; mais ça avait un côté sympa, en fait : ce n’est pas tous les jours qu’on retourne en enfance, n’est-ce pas ? 🙂
Au terme de ce cours, je ne pense pas reproduire à la maison les recettes que j’ai réalisées durant ce cours : elles étaient un peu longues à réaliser, et je ne m’imagine pas cuisiner plus d’une demi-heure au quotidien. En revanche, j’y ai appris quelques techniques bien sympathiques, qui font que je suis un peu moins un désastre en cuisine. Et ça, c’est déjà pas mal !
Si, comme moi, vous êtes un Benny Hill de la cuisine et souhaitez progresser, n’hésitez pas : les cours de cuisine sont vraiment excellents pour acquérir du bagage technique. Plus d’informations par ici, pour ceux que ça intéresse. Davantage d’information sur ce cours de cuisine Alain Ducasse en suivant le lien.
Mois : août 2018
L’agriculture et l’agroalimentaire, des activités résilientes mais fragiles en Île-de-France
Malgré la baisse du nombre d’exploitations et le caractère marginal de l’emploi dans l’agriculture (12 000 emplois, sylviculture comprise), l’Île-de-France est une grande région agricole. Près de la moitié de son territoire est consacré à l’agriculture. Les grandes cultures sont prédominantes, mais les cultures fruitières et surtout légumières sont encore présentes. Le blé est la production emblématique avec 5 % des surfaces de blé de la France. Dotée des terres à blé parmi les meilleures du monde, l’Île-de-France est très fortement excédentaire et exportatrice. Les productions légumières sont, après les céréales, le principal atout de l’agriculture francilienne (salades, oignons, radis, cresson). Mais face à l’ampleur de la demande, les échanges sont globalement déficitaires pour les produits agricoles. Avec près de 50 000 emplois en 2012, les industries agroalimentaires (IAA) constituent un secteur industriel encore important en Île-de-France avec trois filières majeures : la boulangerie/pâtisserie industrielle/fabrication de pâtes, la fabrication de boissons, et la transformation/conservation/préparation de viande. La deuxième et la troisième transformation, qui interviennent sur des produits déjà transformés et débouchent sur des produits à plus forte valeur ajoutée, comme les plats cuisinés, sont prépondérantes, alors que la première transformation (traitement de produits agricoles ou d’élevage bruts) est peu développée et souvent déconnectée de la production francilienne (sauf pour la meunerie et le sucre). Malgré la présence en Île-de-France de sièges sociaux de grands groupes et d’activités de recherche performantes, l’industrie agroalimentaire a du mal à se maintenir, comme en témoigne la baisse des effectifs employés et du nombre d’établissements : entre 2000 et 2010, le secteur a perdu 24 % de ses emplois et de ses entreprises. Les dynamiques sont différentes selon les filières : la confiserie et les plats cuisinés se développent, alors que la boulangerie/pâtisserie industrielle, la fabrication de boissons et la transformation de viande, pourtant fortement pourvoyeuses d’emplois, sont en net recul.